Matchs à handicap de score pour s’entrainer avec tout le monde

Bonjour ami(e) tennis(wo)man

Vous souhaitez jouer avec un ami dont le classement est très inférieur ou supérieur au vôtre en disputant des parties serrées. Un moyen simple de rétablir l’équilibre est d’avoir recours au score à handicap qui favorisera le moins bien classé des deux.

Origine du classement français

En fait, le handicap de score est l’origine du classement français.

“A l’origine, un handicap fut créé afin d’équilibrer dans les différentes épreuves organisées les chances des compétiteurs les uns par rapport aux autres, compte tenu des divers niveaux de chacun. La base de ce handicap fut appelée niveau 0.

La hiérarchie des différents niveaux de jeu, et l’application qu’il en résultait, était la suivante ; dans une rencontre contre un joueur de niveau 0 :

Le joueur de niveau 1/6 parait avec 1 point de bonification 1 jeu sur 6, c’est-à-dire qu’il démarrait le jeu en question avec un score de 15/0 en sa faveur, et cela était répété tous les 6 jeux ;

Le joueur de niveau 2/6 partait toujours avec 1 point de bonification, mais 2 jeux sur 6 ;

Le joueur de niveau 3/6, 3 jeux sur 6 ;

Le joueur de niveau 15 débutait tous les jeux avec un score de 15/0 en sa faveur.

Le niveau 15 marquait la fin d’une série de handicap. Pour la suite de ces handicaps, le fonctionnement était le suivant :

Le joueur de niveau 15/1 partait avec 2 points de bonification 1 jeu sur 6, soit un score de 30/0 en sa faveur et 5 jeux sur 6 avec un seul point de bonification, soit un score de 15/0, et cela répété tous les 6 jeux ;

Le joueur de niveau 15/2 partait avec 2 points de bonification 2 jeux sur 6, score de 30/0 en sa faveur et 4 jeux sur 6 avec un seul point, score de 15/0 ;

ainsi de suite pour les niveaux 15/3, 15/4 et 15/5 ;

Le joueur de niveau 30 recevait 2 points de bonification, score de 30/0 en sa faveur, 6 jeux sur 6, c’est-à-dire à tous les jeux du set.

Pour les niveaux de jeu négatifs, le même principe était appliqué, mais avec une pénalisation au lieu d’une bonification. Aussi, toujours dans le cas d’une rencontre avec un joueur 0,

Le joueur -2/6 partait avec 1 point de pénalité, 2 jeux sur 6, soit un score de -15/0 en sa faveur ;

Le joueur -4/6 : 1 point de pénalité, 4 jeux sur 6 ;

Le joueur -15 : 1 point de pénalité 6 jeux sur 6, soit tous les jeux du set sur un score de -15/0. “

Handicap à généraliser

Le classement français se base sur un classement de référence, le classement 0. mais tout le monde n’est pas 0 donc ma réflexion a été de faire la même chose pour tous les classements. J’aurai pu copier les écarts ci-dessus mais le tennis a évolué et l’écart entre les classements n’est plus le même qu’à l’origine. Après un certain nombre d’essais, je suis arrivé au résultat qui suit et qui normalement donne de bons résultats pour avoir des matchs serrés et équilibrés. C’est comme cela que j’ai perdu 6/4 contre un 15/3 alors que j’étais 0 et que je me suis entrainé pendant des années avec un joueur de niveau 15/4 en partant à 0/40 à tous les jeux. Je ne vous cache pas que quand vous avez besoin de 5 points d’affilée pour gagner un jeu et qu’en 2 fautes directes consécutives, vous perdez 2 jeux, la concentration et la rigueur sont développées.

Faites un tournoi pleins de surprises

Dans ma méthode, il suffit de compter le nombre de classements d’écart entre votre adversaire et vous, puis de prendre le handicap correspondant en vous référant au tableau ci-dessous.

Ces handicaps de score ont été inventés et testés il y a près de quinze ans par moi-même. Cela implique de nouveaux scores. Actuellement, les jeux utilisent les scores 0, 15, 30, 40. Pour augmenter les écarts, il faut créer des scores négatifs -15, -30, -40 et même -50. Un joueur qui part avec -50 doit marquer 4 points pour revenir à 0 et donc 8 points pour gagner un jeu au lieu de 4 en partant de 0. La colonne de droite du tableau (équivalences de handicaps en cas de jeu décisif) vous aidera peut-être à mieux comprendre le principe général de fonctionnement.

Prenons un exemple.

Un joueur A (classé 15/3) joue contre un ami B (30/2). Ils ont 5 classements d’écart. Le jeu démarre à -15/15. Si A gagne le 1er point, B mène donc 15/0. Si B gagne ensuite le 2ème point, il y aura 30/0 pour lui, etc. Naturellement, cette règle est valable pour tous les jeux de la partie.

Entre un garçon et une fille

Si vous voulez jouer contre quelqu’un du sexe opposé, il suffit de prendre le handicap du tableau précédent en ajoutant 1 point à la fille et en enlevant 1 point au garçon. Si la fille est déjà à 40, dans ce cas enlever 2 points au garçon.

Par exemple, un garçon 30/1 joue avec une fille 15, cela fait 7 classements d’écart donc un handicap de 0/30 en faveur du garçon mais si j’ajoute 1 point à la fille, elle arrive à 15 et si j’enlève 1 point au garçon, il descend à 15, cela donne donc 15-15. Vous me direz, il sont à égalité, autant partir à 0-0 sauf que l’on n’est pas dans les mêmes dispositions car il suffit de 3 points pour terminer un jeu au lieu de 4 habituellement. Cela crée une petit tension car on a moins de chance de se rattraper après 2 points perdus qui donne une balle de jeu.

En appliquant ainsi le score à handicap, vous verrez que les parties seront plus acharnées et plus intéressantes. Cependant le classement d’un joueur ne reflète pas forcément son niveau réel. Si le handicap de ma méthode ne rééquilibre pas assez bien le match, libre à vous de le réguler en ajoutant ou enlevant 1 point.

Bons matchs à vous, et qui fera la plus grosse perf ?