Les 5 revers à 1 main dans le détail

Bonjour ami(e) tennis(wo)man,

Dans cet article nous allons voir le deuxième coup le plus important après le coup droit, à savoir le revers. Pour éviter de présenter ce coup de manière classique comme vous pourriez le trouver ailleurs, je vais le faire de manière comparée. En effet, le meilleur moyen de comprendre plusieurs techniques est de les voir en parallèle afin de saisir les différences. Cependant, je vais me limiter au revers à 1 main que je pratique depuis 3 ans alors que j’avais un revers à 2 mains pendant 35 ans.

Il existe 5 revers qui sont le revers à plat, le revers lifté, le revers coupé, le revers chipé et le revers slicé.

Avec la possibilité d’utiliser 1 ou 2 mains, cela donne 10 revers au total. Restons sur les 5 revers à 1 main.

Pour expliquer l’amplitude des coups, je reprends l’image de l’horloge au sol.

Le joueur est vu de dessus et est au centre de l’horloge et l’avant est indiqué à 12h comme pour les pilotes d’avion de chasse. Lors de la position d’attention, notre raquette est vers l’avant mais pour éviter une cassure du poignet et avoir une position relâchée, notre raquette est plutôt à 11h voir 10h pour un droitier.

Le démarrage de n’importe quel coup se fait avec la préparation, c’est la 1ère phase. Nous allons distinguer 2 préparations : celle pour le plat-lift et celle pour le coupé-chipé-slicé. Dans tous les cas, on commence par une orientation des épaules suivi par une orientation des hanches pour terminer avec l’épaule droite sous le menton et le dos tourné vers le filet

Préparation plat-lift

Rotation avec la raquette qui passe sur un plan relativement horizontal au niveau du manche même si l’axe de la raquette avec une tête de raquette qui assez haute

Passage par 9h pour arriver à 6h en fin de préparation

Préparation coupé-chipé-slicé

Rotation directement vers le haut pour arriver au-dessus de l’épaule avec un axe de raquette quasiment horizontal

Passage par 9h et 6h pour arriver à 3h en fin de préparation

La seconde phase qui est la phase de frappes’enchaine avec :

- la pose du pied droit par le talon puis la pointe,

- tirage vers l’arrière de la raquette pour jouer avec l’élasticité des muscles afin d’accélérer plus violemment vers l’avant,

- lancement de la hanche droite puis de l’épaule droit vers l’avant

- avec blocage de la main gauche qui part vers l’arrière pour éviter un effet de toupie et rester sensiblement de profil au filet

Frappe plat-lift

Après une courte pause où la raquette attend vers 6h, on tire à nouveau vers l’arrière pour chercher un vissage du tronc et accumuler de l’énergie avant l’accélération en avant. Pour le revers à plat, il y a une descente avec une légère remontée de la tête de raquette alors que pour le lift, il y a une descente-remontée plus prononcée ainsi qu’une prise plus fermée (tournée vers le sol)

Relance de la raquette jusqu’à 4-5h pour repartir devant et frapper la balle à 10h ou 11h

Frappe coupé-chipé-slicé

La raquette est à nouveau tirée vers l’arrière pour emmagasiner de l’énergie et prendre plus d’élan. La raquette s’élance à l’encontre de la balle en descendant directement vers le point d’impact.

Pour le slice, la balle est frappée très basse (sous le genou), la raquette va être assez verticale pour se trouver entre la jambe et la balle afin de donner un effet latéral (la balle va tourner vers la gauche comme pour un slice de service)

Accélération de la raquette pour frapper entre 8h et 9h

Pour la troisième phase qui est la fin de geste, les plus grandes différences se font visibles. Cela montre bien que même si la balle est déjà sortie de la raquette, c’est une phase qui n’est pas du tout à prendre à la légère, elle dépend de ce qui s’est passé avant la frappe mais surtout, elle influence ce qui se passe avant la frappe.

Fin de geste plat-lift

Les épaules reviennent légèrement face au filet même si le bras gauche en arrière limite cette rotation. Le bras est tendu sans raideur particulière.

Le geste se termine sans blocage particulier par un ralentissement naturel avec l’étirement du bras. Les omoplates sont resserrées avec ouverture des bras en ailes d’oiseau.

La raquette continue jusqu’à 2h ou voire carrément 3h pour ceux qui ouvre beaucoup les épaules en fin de geste grâce à un bon relâchement.

Fin de geste coupé-chipé-slicé

Le bras est tendu sans raideur particulière. Le corps reste bien de profil au filet. La fin de geste est plus sèche avec un blocage bras tendu vers le filet. La face de la raquette qui a frappé est vers le ciel.

Ce qui distingue le chip du coupé est que sa fin de geste est très courte, un chip se fait en bloque la raquette tout de suite après la frappe pour raccourcir sa trajectoire et donner une balle qui s’écrase.

La raquette stoppe sa course entre 12h et 13h